Pauline, une esclave au couvent des bénédictines du calvaire de Nantes

La présence des personnes vivant en esclavage sur le sol de France interroge les juristes dès le 17e siècle. À leur sujet, des tensions existent entre les parlements et la Couronne. En effet, le principe du droit coutumier français considère que « toutes personnes sont franches en ce royaume, et sitôt qu’un esclave a atteint les marches d’icelui, se faisant baptiser, est affranchi », étendant à la catégorie des esclaves un principe ordonnancé par Louis X en juillet 1315 à l’intention des serfs du domaine royal. Mais au début du 18e siècle, cette disposition semble incompatible avec l’arrivée toujours plus importante d’esclaves en métropole, sans compter que les colons s’y opposent ouvertement. Malgré plusieurs tentatives de clarification, généralement en faveur des colons, des affranchissements demeurent possibles, après procès ou lorsque certaines formalités n’ont pas été dûment accomplies… Un cas l’illustre plus que tout autre, celui de Pauline.